Voici nos 5 meilleurs arguments pour vous mettre au vélo ou pour convaincre quelqu’un de se lancer… On est allés chercher des chiffres !
Au sein de la métropole du Grand Paris, la majorité des trajets sont de courte distance, ils peuvent donc facilement être effectués à vélo :
En ce qui concerne les trajets domicile-travail, tous moyens de transports confondus, la distance parcourue est de 6 km en moyenne à l’intérieur de Paris, 8 km en petite couronne, et 10 km en Île-de-France. Sur ces distances, aux heures de pointe, le vélo est la plupart du temps bien plus rapide et fiable que les véhicules motorisés ou les transports en commun. Et en vélo, il est plus facile d’estimer à l’avance son temps de trajet.
Pour son usager : le coût moyen d’une voiture pour son propriétaire (hors coût d’achat) est estimé de 6 000 € à 10 000 € par an (entretien, carburant…). Le pass Navigo revient à 420 € par an. Pour un vélo acheté neuf, on peut estimer que le coût moyen annuel (hors coût d’achat) se situe entre 50 € et 150 € (300 € pour un vélo électrique). Pour rouler à vélo à très bas coût, il est possible d’acheter un vélo d’occasion et d’en réaliser soi-même l’entretien. Par ailleurs, l’abonnement Vélib coûte de 27 à 99 euros par an, selon le type d’abonnement et l’âge. Bref, à salaire équivalent, on se sent bien plus riche en roulant à vélo !
Pour la collectivité : les déplacements motorisés coûtent aussi beaucoup plus cher à la communauté : coût d’entretien des routes, coût de la pollution atmosphérique, coût du remplacement des mobiliers urbains détruits, temps perdu en embouteillages ou retards de transports en commun et, plus globalement, diminution de la qualité de vie. Financièrement, à débit identique en nombre de personnes par heure, une piste cyclable revient 50 fois moins cher qu’un métro et 200 fois moins cher qu’une autoroute urbaine. Une place de stationnement pour vélo est 30 à 50 fois moins chère qu’une place pour voiture.
Le cycliste est exposé à une pollution largement inférieure à celle subie par l’automobiliste : sur un même itinéraire, l’Observatoire de la qualité de l’air en région Midi-Pyrénées a relevé que, par rapport à un automobiliste, le cycliste était exposé à des niveaux de monoxyde de carbone dix fois moindres, cinq fois moindres en dioxyde d’azote et près de deux fois moindres en particules. Ces différences s’expliquent par le fait que l’automobiliste se trouve dans un habitacle fermé, alimenté en air par des entrées situées au niveau des pots d’échappement de ceux qui le précèdent.
Le cycliste est exposé à une pollution largement inférieure à celle subie par les passagers des transports en commun souterrains : D’après les chiffres que la RATP publie sur son site Open Data, la qualité de l’air dans les stations dépasse de manière presque quotidienne aux heures de pointe le seuil d’alerte valable pour l’air extérieur (qui est de 80 microgrammes de particules fines PM10 par m3). À la station Auber, la moyenne annuelle était de 153,5 microgrammes de particules fines (PM10) par m³ d’air en 2017, avec des pics réguliers à plus de 300 microgrammes. À l’inverse, l’air extérieur, celui que respire le cycliste, contient en moyenne annuelle 28 microgrammes de particules fines par m³ à Paris. Par rapport aux usagers du métro et des transports souterrains, le cycliste est donc exposé à des niveaux de pollution aux particules fines bien moindres.
L’utilisation du vélo au quotidien entretient la santé : Comme toute activité physique, la pratique quotidienne du vélo permet de rester en très bonne santé. Chacun peut choisir son rythme et l’aide éventuelle d’une assistance électrique. Selon l’OMS, une activité physique régulière, telle que la pratique du vélo, réduit le risque de mortalité de l’ordre de 30 %. Elle améliore le fonctionnement du cœur, préserve le cerveau, réduit significativement les risques de diabète… Finalement, ce qui serait dangereux, ce serait de ne pas faire de vélo.
Un salarié à vélo est un salarié moins absent, plus ponctuel et plus efficace. Plus un salarié pratique le vélo chaque semaine, moins il est absent : une étude danoise a mesuré qu’un salarié cycliste régulier avait 15 % de jours d’arrêt maladie en moins par an. Le salarié à vélo est aussi un salarié fiable : n’étant exposé ni aux retards de transport en commun ni aux embouteillages, il restera très ponctuel tout au long de l’année. Heureux d’avoir effectué son trajet au grand air, il arrivera plus frais, dispo et de bonne humeur (ce sont là les conclusions d’une étude menée par des universitaires anglais et publiée le 15 septembre 2014 sur le bien-être des usagers selon leur mode de transport).
Enfin, en passant d’une ville pensée pour la circulation automobile à une ville favorisant des moyens de déplacements plus doux, on ne fait pas que répondre au sentiment d’insécurité qui empêche trop de personnes de faire du vélo : on protège aussi concrètement toutes les catégories d’usagers de la rue, et notamment les plus fragiles. La ville devient plus agréable et sécurisée pour tous. Alors qu’un choc à 50 km/h entraînera un décès une fois sur deux, le risque de décès devient faible dès lors que la vitesse est limitée à 30 km/h maximum.
Sources (par argument):