25 Août #AlloMichel ?!?
Paris en Selle appelle le préfet de police de Paris à cesser son obstruction envers le plan vélo. Il en va de sa mission : protéger ses concitoyens, notamment quand ils se déplacent à vélo.
Rue de Rivoli, avenue du Général Leclerc, boulevard Saint-Michel… autant d’axes où le préfet de police de Paris s’oppose à la création de pistes cyclables. À chaque fois le motif invoqué est le même : la circulation des véhicules d’urgence nécessiterait de ne rien changer. Or il n’en est rien. Les nouvelles pistes cyclables autoriseront une circulation exceptionnelle par les véhicules d’urgence, notamment en cas d’évènement terroriste, ce qui pourrait s’avérer utile sur Rivoli. Surtout, tous ces axes bénéficient ou bénéficieront de couloirs de bus permettant aux véhicules d’urgence de ne pas être pris dans les bouchons.
Les aménagements cyclables et bus doivent permettre aux véhicules d’urgence de circuler efficacement. Si tel n’est pas le cas, c’est parce qu’ils ne sont pas respectés par certains véhicules qui n’hésitent pas à les emprunter ou à s’y arrêter en tout illégalité. Une telle situation est largement inconnue des autres grandes villes européennes ou nord-américaines. Pourquoi ? Parce que la police sanctionne d’une lourde amende ces comportements qui occasionnent des mises en danger d’autrui.
À Paris ces infractions sont passibles d’une amende de 135 euros. Malheureusement, elles sont rarement sanctionnées par manque de volonté de la préfecture de police, d’où un fort sentiment d’impunité. Cette faible considération pour les usagers les plus fragiles se retrouve dans le comportement de certains policiers qui stationnent sur des trottoirs, des pistes cyclables ou des couloirs de bus, sans motif légitime, montrant ainsi le mauvais exemple. Faire respecter la Loi ne nécessite pas des moyens humains colossaux, surtout avec le concours des nouvelles technologies : il suffit à la préfecture de police d’envoyer le signal que l’impunité est terminée, comme c’est le cas à Londres, Barcelone, Stockholm ou New York, quatre villes qui subissent elles aussi des risques terroristes majeurs.
Lancé par Paris en Selle sur Twitter, le Hashtag #AlloMichel ne vise pas à stigmatiser les forces de police mais à interpeller le préfet afin qu’il mette en cohérence sa parole avec sa mission de protection des populations. Paris en Selle attend du préfet qu’il aide à la concrétisation du plan vélo, indispensable pour sécuriser les déplacements à vélo, et non qu’il s’y oppose. Paris en Selle attend du préfet qu’il assure le respect des aménagements cyclables, trottoirs et voies bus et non qu’il prenne pour acquis leur irrespect, en commençant par demander à ses services de faire preuve d’exemplarité.