25 Oct Lancement de l’Observatoire du Plan Vélo 2021 – 2026
Paris en Selle actualise son Observatoire pour suivre l’avancement des aménagements promis par la Ville de Paris dans le Plan Vélo 2021 – 2026. Le rythme de réalisation est encore trop lent : après plus de deux ans de mandature, seulement 15% des infrastructures promises ont vu le jour.
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L’Observatoire du Plan Vélo mis en place par Paris en Selle mesure l’avancement des réalisations du Plan Vélo 2021 – 2026, en comparant les aménagements cyclables réalisés avec les aménagements promis. Annoncé en octobre 2021 par David Belliard, adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, le Plan Vélo est doté d’un budget de 250 millions d’euros, et prévoit de déployer un total de 180 km d’aménagements cyclables d’ici la fin de la mandature : 130 km de nouvelles pistes cyclables et la pérennisation d’ici 2024 des 52 km de coronapistes.
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Tout pour les coronapistes, peu de nouveautés pour les cyclistes
15% seulement des infrastructures annoncées dans le Plan Vélo ont été réalisées, soit à peine 30 km d’itinéraires cyclables.
La quasi-totalité de ces 30 km d’aménagements réalisés à ce jour sont des pérennisations de coronapistes, en dur (avenue de la République) ou grâce à de l’urbanisme léger qualitatif (rue de Vaugirard). Ces pistes sont plébiscitées par les usagers.
Les coronapistes existant depuis 2020, il n’y a donc quasiment pas eu de création de nouveau linéaire de pistes cyclables en deux ans. Seuls 1,5 km de nouveaux aménagements, hors pérennisations, ont vu le jour depuis le début de la mandature, sur les 130 km annoncés. C’est autant de quartiers et de rues parisiennes qui sont toujours hostiles à la pratique du vélo, au moment où la pratique est en plein boom : +78 % de fréquentation des pistes cyclables entre 2019 et 2021. Pour se déplacer à vélo en toute sécurité et attirer de nouveaux publics, les citoyen·ne·s ont besoin de nouvelles infrastructures.
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Un pilotage politique trop en retrait
Ce retard est dû selon Paris en Selle à un pilotage politique trop distant. Alors que le vélo est une priorité de la majorité, il a fallu attendre plus d’un an après le début du mandat pour obtenir l’annonce d’un nouveau Plan Vélo.
À ce retard à l’allumage s’ajoute un retard à l’arbitrage de la part de David Belliard, l’élu en charge du sujet. En l’absence de position claire et assumée de sa part, les projets déjà complexes font de trop nombreux allers-retours. À ce rythme, les objectifs fixés par le Plan Vélo ne seront pas atteints.
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L’urbanisme léger peut sauver le Plan Vélo
La ville de Paris dispose de la méthode et du calendrier pour rectifier le tir. Paris en Selle appelle l’exécutif à recourir massivement à l’urbanisme léger, qui a déjà permis la pérennisation de près de la moitié des coronapistes en un temps record. Cette méthode doit devenir le fer de lance du Plan Vélo pour créer de nouveaux axes. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont par ailleurs une opportunité unique pour mobiliser tous les acteurs concernés – maires d’arrondissement, services techniques et préfecture de police de Paris – et ainsi accélérer le rythme des réalisations. En 2024, la ville de Paris peut offrir aux Parisien·ne·s une capitale enfin 100% cyclable.
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